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Un tourbillon de pensées

15 février 2009

...

Je pense donc je suis.
Je suis donc je rêve.
Mais je ne serai pas tant que je n'agirai pas conformément à tout cela.

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5 décembre 2008

Pourquoi anglais et post-anglais

Comme ils ont l'air loin tous,
s'agitant, riant et s'évertuant au milieu de leurs semblables, leurs complémentaires.

Si loin...Comme si un film transparent nous séparait.
Leurs voix? Une multitudes d'échos qui s'assemblent et se chevauchent
pour leur permettre d'exister.
Leurs images? Je ne les vois pas. Je ne suis plus là, dans la même pièce qu'eux.
Mais je sais qu'ils semblent heureux d'après ce que dégage leur "aura".
Tableau idylique de ma part sûrement.
Mais ça a l'air d'aller en tout cas.
Tant mieux.
Je suis vraiment contente pour eux.

Dommage que je puisse si peu traverser le mur.
Ce serait bien non?

Qu'est-ce qui me pousse toujours à prendre ce masque neutre
d'une solitaire sans intérêt
quand j'attends juste qu'on me comprenne pour savoir que j'existe?

Et pourquoi dois-je m'auto-effacer alors que je n'aspire qu'à briller?
Pourquoi se cacher quand on a tant besoin d'être vu?

J'ai froid...
Pour la première fois de ma vie... Si froid.
Mais n'est-ce pas moi qui fait fuir la chaleur?
Ne suis-je pas celle qui a peur du feu?
Alors je n'ai pas à me plaindre de ce que j'engendre moi-même.

Oui! Ce serait bien. 
Mais un jour, je me rattraperai!
Un jour...? Je disais ça aussi avant...
Et c'est ce qu'on du se dire également des générations et des générations de gens
qui ont cru qu'ils auraient le temps
de réaliser leurs divers rêves
en une vie.
Mais cette dernière a gagné la course...

Non! Le déclic. Un jour...
J'ai déjà avancé.
Et puis, je dois y croire!
...en espérant que ma mort ne soit pas le déclic...
Ou, étouffée par moi-même, je risquerais de l'avancer...
Car si je me combats, je n'aurai jamais l'énergie de vivre...
Et survivre ne me suffit plus...

L'autre jour, en français, nous avons étudié "le Misanthrope" de Molière.
La plupart des gens semblaient juste le considérer comme un asocial, point.
Un asocial dur à vivre et donc sans grand intérêt.
Le genre de personne avec qui ils n'avaient pas envie d'être
et même qu'ils fuyaient.
Ils ne le comprenaient vraiment pas. Dommage...
Moi, je le trouvais assez sympathique au contraire
et partageais avec lui le désir de sincérité qui l'anime.
Mais, comme on l'a vu en philo,
il y a forcément un écart entre ce qui est dit
et ce qui est reçu dans un dialogue.
Le sens diffère.
Donc toute conversation comporte des quiproquos puisque les sous-entendus de chaque terme ne peuvent être les mêmes pour les interlocuteurs.
Ce qui explique peut-être que je n'aime pas trop les conversations superficielles mais plus les introspectives qui s'expliquent car c'est quelques peu frustrant de  sentir qu'on ne parle pas de la même chose, qu'on ne se comprend pas.

Oh! Comme il est beau le ciel!
Zébré de bandelettes orangées, blanches, rosées.
Bleues
Blanches
Légèrement violettes
Et gris.
Et pleins d'autres nuances s'entremêlant dans une sorte de ballet.
Comme...un dialogue silencieux qui chante la beauté.

Beauté de la magie du monde.

Magie de la beauté.

Essence de l'art.

Beauté du monde?

Seule chose qui me lie à la vie.

Raison de vivre qu'il s'agit de voir.

Pour cela, rester ouvert est nécessaire.

Eveil de chaque seconde pour capter l'instant "beautéide".

C'est ainsi qu'il s'agit de garder les yeux surpris de tout d'un enfant.

C'est pour cela que j'ai si peur de perdre cette flamme en grandissant.

C'est pour cela que je résiste à ce monde
qui veux m'engloutir et me porter sur les rives de droit chemin,
dans le moule destructeur d'une vie respectable,
d'une vie de réussite professionnelle et familiale.

Un monde terre-à-terre qui se pique d'être réaliste.

Un monde mort pour moi où je ne pourrais que m'éteindre à petit feu.

Mais n'est-ce pas déjà ce qui m'arrive?


Demain, de nouveau

je prendrai le métro puis le métro.

Il y a fort à parier que je n'aurai presque rien manger

parce que c'était trop tôt pour se lever.

Des gens partout, l'air morne.

Fatigués.

Ils attendent avec impatience le week-end

mais il passera trop vite, une fois de plus.

Une vague de foule qui emporte tout sur son passage.

Tellement de gens à observer!

Mais c'est comme si un mal moderne les rongeait.

Cependant, ils continuent parce que...

Bah...parce qu'il faut bien continuer.

Si je ne suis pas trop en retard, je pourrai continuer de dormir dans le bus.

Sinon, ce sera quelques minutes de marche jusqu'au lycée.

Avec la traversée du pont!

Moment magnifique.

Je me demande pourquoi la majorité des gens

passe sur le trottoir le long de la route.

ça me semble bien mieux sur le côté du pont, le plus proche possible du bord

pour mieux assister au spectacle.

Des centaines de voitures qui passent et repassent sur l'autoroute

comme un concert de lumière.

C'est beau.

Violent sans doute mais leur vitesse m'apaise.

Comme si elles reflétaient mon âme, tout ce que je ressens

et que de les voir se défouler ainsi me libérait.

ça doit paraître bizarre.

Je suis en train de dire qu'observer ces voitures me donne l'impression de me voir.

Ensuite, ce sera l'arrivée en cours,

stressée parce qu'après avoir du traverser  toute la cour,

je serai encore juste à l'heure si ce n'est en retard.

Les cours.

En rentrant, ce sera comme le matin

et, peut-être que je passerai devant la SDF de d'habitude

en lui faisant un grand sourire même si je n'ai pas envie de sourire

pour lui donner au moins ça en lui disant bonjour.

En rentrant, ce sera devoirs.

Mais non en fait car, comme depuis environ un mois

je ne pourrai sûrement pas m'empêcher d'allumer l'ordi

pour regarder des mangas qui me plongeront dans un autre monde.

Et alors, je reviendrai dans celui-ci en m'apercevant que je n'ai rien fait

et que je n'en ai plus la force... jusqu'à ce qu'elle revienne momentanément.

Puis le temps filera...(c'est peut-être lui l'étoile finalement)




22 novembre 2008

Petite phrase apparue dans mon esprit

Les sains d'esprit sont les véritables fous puisqu'ils ne perçoivent même pas que la vie est folie.

22 novembre 2008

Hommage à un semi-fou

Sorti du métro.
Quelqu'un crie. Sur le côté du passage, un homme lance d'une voix théâtrale:
"Deux heures de colles!!! Deux heures de colles!!! Deux heures de colles!!!"
Le pauvre. Mais que pourrais-je faire pour lui?
Ne pas l'ignorer au moins. Ne pas nier son existence en filant comme ces gens.
Lui montrer qu'on le voit en le regardant en passant,
d'un regard d'humain à humain et pas comme devant un phénomène de foire.
Tiens. Son discours change.
Toujours des mots lancés, sans lien, sans logique, sans sens...
Mais des mots qui semblent s'envoler.
De ma mémoire aussi ils se sont envolés mais leur couleur est demeurée.
Il lançait des trésors de beauté qu'ils ne voulaient  pas même écouter.
Merci...pour cette mélopée qui que tu sois sous ton air élimé.

22 novembre 2008

Etrange sensation...

ça va mieux? Je le crois.
Ne t'inquiètes pas. Tout ira mieux maintenant.
Mensonge de plus auquel on ne peut que croire....
Oui! On en est convaincu. Si on en est arrivé là, on ne peut pas...
Mais si. C'est si facile de tomber, à nouveau.
Pourquoi?
Il n'y a pas de raison.
Et pourquoi je suis tombée cette fois? Il n'y a pas de raison.
C'est drôle non. C'est cette réponse qui doit guider notre existence.
On le sait. On ne le sais pas. Du moins, on veut l'oublier... ou pas...
Pourquoi continuer si le même poids, inlassablement, m'écrase chaque fois que j'ai gravi la façade?
Pourquoi?
Juste envie d'arrêter. Plus la force de se battre...
Envie de se terrer et d'attendre...
Se laisser glisser doucement  parce qu'on  ne peut  plus  s'accrocher...
en espérant secrètement qu'on nous rattrape à temps.
Ne pas le crier haut et fort parce qu'on pourrait gêner.
Mais si rien ne nous arrête?
Qui aurait le temps, alors qu'il en manque déjà, de se pencher sur la vie d'un autre?
D'en ramasser les morceaux  pour les élever toujours plus haut.
On s'est trompé de porte.Ici?
Monde solitaire enfermant des esprits libres.
Libres de rêver devant l'immensité des possibilités
qui ne les rend que plus prisonniers d'une réalité
en filigrane.
Lianes liant les êtres qui disparaissent par peur d'y croire.
Etres d'histoire qui se font glace pour mieux brûler le soir.
Soir d'une vie de pierre parmi les pierres,
perdu au milieu de la mer
qui avait cru qu'elle pourrait se changer en astre.


Mais n'allez pas croire que j'abandonne. Bien trop rêveuse pour ça.

Et c'est bien ce qui  me ronge...



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21 novembre 2008

Retour du théâtre

Théâtre... Cet art qui permet de donner l'illusion d'autres personnages, d'autres vies, d'autres situation.
Tout est possible au théâtre ! Oui. C'est le lieu des possibles! Un Neverland pourtant bien réel.
Ce soir, je suis allée à la représentation d'une troupe du lycée Faidherbe qui nous a donné "Jeux de Massacre" de Ionesco. Magnifique!
Un peu de rire de ma part et le privilège d'être parmi les spectateurs qui ont du porter un masque d'hygiène. Mais attention! Comme je n'allais pas assez vite avec mes lunettes, une sorte de démon tout rouge est venu pour me réprimander. Trop tard! J'avais fini.
J'ai adoré observer leur jeu. Je sais que j'ai fait peu de théâtre mais je ne pouvais les regarder en simple spectatrice. C'est ainsi que ce n'est pas tant à travers les personnages que je respirais mais par les acteurs.
Quand j'ai senti des hésitations chez quelques uns, j'ai eu peur pour eux...J'ai eu peur qu'il soient submergés par  celles-ci et n'arrivent pas à continuer. Quand ils ont dansé sur "Mamma Mia", j'étais contente car ils s'amusaient.
Tout au long de la pièce en fait, ils s'amusaient. Et, une fois le spectacle terminé, j'imaginais leur euphorie.
C'était vraiment bien!
Pourtant...
Pourtant, je n'ai pas pu me laisser totalement porter par leur monde...
Pourtant, je sentais poindre la tristesse en les voyant jouer...
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                          Un jour, j'espère que je pourrai jouer de nouveau...
                                                           créer avec d'autres un monde à faire rêver qui veut...

6 novembre 2008

Le jour fatidique ne l'était peut-être pas tant que ça

Etrangement, j'ai beaucoup moins de doutes tout à coup.

C'est peut-être de voir que tous les gens de la classe à qui j'ai parlé n'avaient absolument pas envie de revenir non plus.

Et puis, personnellement, voir que d'autres doutent: "est-ce que je ne devrais pas aller à l'université?"

"est-ce que j'ai bien fait d'aller en prépa?", "est-ce que je vais y arriver?" etc etc

ça me rassure énormément.

On dit souvent qu'il vaut mieux faire comme si tout allait bien pour apporter du courage, de la joie aux gens. Mais je ne suis pas convaincue que ce soit le meilleur moyen de remonter le moral de qqn qui va mal, même si ma méthode de doute n'est pas non plus super. ça peut faire douter ceux qui ne doutaient pas ou en conforter d'autres.

Avec l'angoisse, je n'ai pu dormir que 4 ou 5 heures pourtant, je me sens vraiment plus seraine qu'en ce début de semaine, inexpliquablement... Voyons ce qu'il s'est passé.

Arrivée en cours de philo avec un réel mécontentement de devoir être là teinté d'une pointe de désespoir même si je ne peux nier que j'ai vraiment été contente en revoyant les gens. Je n'aurais pas cru...                                                    Puis interro sur Epictète suivi d'un commentaite composé de français à faire en deux heures! Je ne comprends juste pas pourquoi j'ai fini une demi heure avant la fin du peu de temps qui nous était imparti.

Puis déjeuner. Après une petite discussion avec les gens(comme c'est revigorant!), je remonté un bout de la file de la cantine vu que je n'avais ni ma carte ni, de toute façon, le temps d'attendre d'arrivée enfin aux tables avec mon plateau pour avoir à repartir 5 minutes plus tard sous peine d'être en retard à ma colle d'anglais. Donc ça a été grignotage de sandwich en errant dans le quartier à la découverte de coins inconnus. Je me sentais bien cette fois. Et je m'amusais, comme d'habitude, à observer plus ou moins discrètement chaque personne que je croisais(que des jeunes d'un autre lycée pas loin en l'occurence). Le jeu, c'est de regarder les gens dans les yeux. Là, il y a ceux qui ont prévu de regarder autre part avant ou sont de toute façon occupés à autre chose, ceux qui jettent un coup d'oeil rapide(c'est alors le hasard qui veut qu'on le fasse en mêm temps ou pas) et ceux qui soutiennent un peu plus le regard, comme pour dire "bonjour. Voilà, ça c'est moi. Ah oui! Et ça c'est toi.". J'adore parce qu'alors,  j'ai l'impression d'un réel échange et puis vu que tout le monde ne réagit pas ainsi, ça fait une surprise, comme un arrêt dans le temps.

Enfin la colle tant pas attendue. J'ai dès le début dit que je ne savais pas trop ce qu'il fallait faire et ai donc demandé au prof. Puis j'ai fait comme je pouvais en improvisant. J'ai eu 8. ça va vu le flou total dans lequel j'étais sur ce qu'il s'agissait de faire.               Et j'ai vraiment bien aimé la fin. Il m'a demandé ce que je voulais faire. "Ecrivain". C'est venu d'une façon si naturelle.         Il m'a expliqué que l'un de ses amis de terminal avait le même projet et avait fait un livre de 200 pages. Oui bon. C'est que j'ai un peu du mal à me focaliser sur un sujet. Il me demandait où j'habitais, si je rentrais le week end. Donc je lui ai expliqué que j'étais dans une famille d'accueil, que je ne voulais pas la déranger en rentrant juste pour travailler et que je n'avais à la base pas trop envie de rentrer non plus. Tout à fait de quoi me faire me sentir mieux quoi. Non; Ce n'est vraiment pas ironique. Dès que qqn, comme ça semble me porter un quelconque intérêt, ça me dope. Mais c'est sûrement plus effiace avec des gens qui ne me connaissent pas trop voire pas du tout: il n'y a pas à se casser la tête à raconter quelquechose d'intéressant(ce que je ne sais pas faire en fait vu que je ne sais absolument pas me vendre) mais juste à répondre tout à fait naturellement aux questions qui sont sensées nous définir.              Et là, il tombait à chaque fois dans le mille.

Pourvu que ça dure...Mais je n'y crois pas trop puisque bientôt, ce sera la fatigue, le débordement de travail, pas le temps et les doutes de nouveaux. Rendez-vous donc à la prochaine étape... ou avant...            

5 novembre 2008

Besoin de m'exprimer !!!!!!!!!

Il parait que je devrais aller voir un psychologue pour me décharger et me sentir mieux.
Mais comme je n'aime pas cette idée d'avoir besoin de se reposer sur qqn comme ça (même si c'est finalement ce que je fais avec certaines personnes), je viens de réaliser que le mieux je crois serait de reprendre ce blog.
Ainsi, je peux m'exprimer sans avoir à me déplacer. Et oui! ça fait entre 4 et 5 jours que je ne suis pas sortie de chez moi alors me casser la tête à trouver un psy, à prendre des RDV , etc ,etc... Non merci.
Et puis là au moins, je peux écrire, m'exercer. Ce qui n'est pas trop demander vu qu'il semble que j'en soit devenue tellement dépendante que je ne peux m'empêcher des envolées dans les DS.
Et communiquer! Enfin j'aimerais bien mais encore faudrait-il que tout le monde ne soit pas décourager par les pavés qui apparaissent sur l'écran. Et puis pour lire mes réflexions egocentriques, il faut vraiment le vouloir vu que je ne fais rien pour attirer par la mise en page.
Mais c'est que je ne suis vraiment pas douée en informatique.
En plus, je ne prends même plus la peine de ménager quelque lecteur éventuel vu que je raconte juste ce que je veux sans prendre compte de son intéret pour l'autre. Du moment que l'exprimer en a pour moi...
Si des gens pouvaient mettre des commentaires. N'importe quoi! Que ce soit positif ou pas. Du moment qu'il y a un échange et pour moi la preuve que je ne dois pas me sentir seule au monde parce que personne n'a le temps de s'occuper de moi.
C'est dans ses moments-là que mes parents me manquent le plus.
Et maintenant, j'aurais au moins véritablement compris pourquoi les profs et les gens en général était étonnés que j'aie continué à travailler jusqu'en terminal.
Mais s'ils ont ajouté cela à mon mérite, je dirais plutôt que c'était juste automatique. Je travaillais sans savoir pourquoi.
Mais où trouver l'étincelle maintenant et surtout, pourquoi faudrait-il travailler à ce point pour  peut-être perdre l'occasion de nous rapprocher de nos rêves.
Je sais ce que c'est mon problème là en fait:  je suis une grande  idéaliste.
Ils ont beau nous dire tous que la plupart des gens, dans leur travail, ne font pas ce qui leur plait. Je ne vois pas pourquoi je devrais faire autre chose que ce qui me plait.
Pour pouvoir subvenir à mes besoins dira-t-on. Mais je n'ai pas dit qu'un petit boulot durant un mois ou deux ne me serait pas envisageable.
Et si j'allais  à l'université, est-ce-que  ce serait  mieux?

5 novembre 2008

Doutes prépaphysiques pas de Descartes

Et oui! Je la voulais cette vie d'indépendance!
Et  bien sachez que l'indépendance consiste en fait pour l'instant plutôt en une aliénation à l'indépendance.
Toute ces contraintes qu'il ne tient plus qu'à vous d'effectuer. Pas envie? Dans ce cas, personne d'autre ne le fera à votre place et vous serait bien obligé de le faire tôt ou tard, quand tous les retards pris se retournerons sur vous.
Ce n'est pas encore une prison que j'habite, ni même une cage de verre. Je suis libre!
Je devrais être contente, moi qui ai tant besoin de me sentir pousser ces ailes. Mais en l'occurence, j'ai la liberté de m'enfermer dans l'entretien d'un appartement et des cours de prépa BL sur lesquels je n'arrive plus à me fixer.
La liberté... C'est aussi celle de faire le choix, maintenant!
Choisir de partir à l'université ou terminer l'année ?
Il ne reste plus que 4 fois les deux mois parcourus pour arriver à la fin de l'année après tout.
C'est encore 8 mois ou  16 semaines. ça parait si peu quand on pose les chiffres ainsi. Mais dans la réalité...
On se dit en entrant en prépa que ce ne sont que deux années à sacrifier dans toute une vie. Deux année qui nous permettront, par le travail, d'arriver à produire le maximum de ce que l'on est capable. Comme on sera content ensuite de voir le chemin parcouru! Mais un sacrifice pour quoi si ce que l'on veut n'est pas être en haut du panier ou en tout cas pas de cette façon-là?
Si ces deux années éteignent la flamme qui nous animait, qu'y a-t-on gagné, à part peut-être(et encore rien est sûr de nos jours) une formation nous assurant une place, une réussite.
Mais c'est quoi la réussite? Et si nous y avons perdu notre âme, qui en profitera?
C'est ça l'indépendance! Je suis responsable à 100% de mes choix.
Les camarades de classe pour soutenir? Oui. Mais ils ont l'air si forts pour beaucoup. Ou alors si loin.
Je sais que ce n'est qu'une impression. Mais il parait que l'important n'est pas forcément la vérité(et encore y en a-t-il une?) mais ce que l'on ressent.
Et bien je ressent que je suis différente, que je ne sais pas prendre sur moi comme eux.
Non! J'ai besoin de m'exprimer! De sentir que je peux compter sur des gens. D'exister!
Pas de me sentir transparente parce qu'on ne m'attends pas, comme si je n'étais pas là.
C'est ça la vie pourtant? On est tout seul au fond parce qu'on est unique et donc que personne ne peut être toujours là, rien que pour nous montrer qu'il nous comprend. Qu'on est pas inférieur mais juste différent.
ça commençait bien pourtant: je restais le clown étrange de l'année dernière.
Mais je n'ai pas assez de souffle pour continuer. Alors je suis devenue la timide à l'air triste.
Quand je fait un effort pour m'exprimer, on me regarde souvent comme si je racontais n'importe quoi. Comme si on se demander d'où je sortais de telles idées. A la rentrée, je persévérais, faisant rire, mais là, je deviens juste muette.
Je suis un peu ingrate quand même: il y a deux personnes que je suis contente d'avoir rencontrées. L'une d'elle a été la première à m'entendre, à entendre ce que j'exprimais, ce que j'étais. Elle ne le sais pas(et peut-être ne vaut-il mieux pas d'ailleurs), mais elle m'a sauvée en reconnaissant mon existence. De quoi donc?
Comment dire? Si ça n'en était pas, je me sentais sombrer dangereusement dans une sorte de folie.
Elle raconte n'importe quoi me direz-vous?
Je sais juste que deux semaines après le rentrée, je ressentais une mélancolie profonde. Et pourtant, inexplicablement, je continuais, en dehors des cours, à tourner en rond pour régler les affaires de l'appartement et autres choses. Je n'avais plus le goût à rien. Plus envie d'écrire même. Aucune attirance pour les étales des magasins: juste du dégoût. Comme cette après-midi où nous nous étions retrouvées avec le flyingcat et l'une de ses "collocataires". Elles regardaient les vêtements, essayaient et moi je restais plantée au milieu du magasin sans aucune envie d'essayer quoi que ce soit. Juste de l'indifférence.
Rien d'apparent à part ce mutisme et cet air quelque peu zombitique.
Journée de cours éclair. Pas le temps de communiquer avec des gens. Inutile. Et comment?
Mais ces midis ou je suis rentrée et surtout ce week-end!
J'étais comme engourdie d'un sentiment d'irréalité. Si seule...
Et vous savez quoi? J'ai vu ma mère qui venait me rendre visite! C'est mon imagination qui a crée son image vu qu'elle est morte bien sûr. En entrant, elle m'a donné son avis sur l'appartement . Et puis, elle s'est assise sur la chaise juste en face de moi sans plus rien dire. Elle me regardait juste, comme pour m'encourager de sa présence.  Les cristaux continuaient pourtant de perler  sur mes  joues. 
Puis elle a disparu, laissant la place au pinkrabbit je ne sais pourquoi. Peut-être par transposition, peut-être  parce  que  ça  doit  être  l'être  qui  compte  le  plus  pour  moi ensuite-je  peux  même  mettre  ça  puisqu'aucune  des  personnes  concernées  de près  ou de loin voire  même personne ne prendre le temps de lire cet article-. Une autre fois, je n'étais plus Delphine, j'étais l'héroïne d'un film racontant l'année d'une fille(moi en fait) en prépa. Je trouvais que ça faisait un bon sujet, tout en m'étouffant encore de larmes, alors j'ai essayé de retenir l'atmosphère si particulière de ces instants. Et c'est bien ça qui m'a fait tenir: l'idée que plus je souffrais, plus il y aurait finalement matière à créer, qu'il s'agisse d'une création littéraire ou cinématographique. Le reste du temps, quand je n'étais pas en train de m'abrutir à mes devoirs, je me parlais. Le problème est que je ne sais pas si je prononçait effectivement des sons ou si ce que j'entendais n'était que ma voix dans ma tête. Je crois que c'est plutôt ce dernier cas mais au fond, de mon point de vue, ça revenait au même. Mais nous ne philosophions pas.Non! Je jouais la comédie! Devant la glace, c'était encore mieux! Je faisais à la fois l'actrice et le public. Mais en fait, le fait de me voir me servait plus de moyen de me metre encore plus dans la peau de personnage qui apparaissait de lui même sous mes yeux que de moyen de juger de la vraisemblance du jeu. Je ne voulais pas jouer. Je le faisais automatiquement. Je ne jouais pas les personnages: je les vivais.
C'st extraordinaire non de pouvoir se faire rire tout seul, juste en se regardant dans une glace. Rire glaçant de celle qui rira cette fois-ci au lieu de pleurer, pour changer.
Puis, elle m'a vue...
Plus qu'un jour de vacances. Je devais lire "Horace" et ce livre de philosophie sur la justice. Réviser les maths et l'ses. Faire les fiches d'histoire. Préparer ma colle d'anglais.
Faire le writing du Cambridge Advanced English. Etc. Etc.
Mais depuis que je suis rentrée il y a 3 jours et demi, je n'ai fait qu'errer, redoutant la rentré au point de ne plus pouvoir dormir. Mon après-midi s'est passée sur l'ordi, à essayer de repérer un peu les logements sur Paris puis à m'informer des études de lettres existant à l'université. Si je ne change pas d'avis d'ici-là, j'irais bien en lettres modernes appliquées à la Sorbonne, c'est-à-dire Paris IV.

Mais je ne veux pas abandonner maintenant. Ce serait trop facile. Et puis, il y a encore des choses que je pourrais découvrir cette année. Je ne parle pas de connaissances ni de méthode de travail là(même si c'est vrai que ça devrait m'exercer à réfléchir et écrire), mais d'élargissement de mes émotions ou sentiments. J'en ai déjà expérimentés dont je n'aurait pas soupçonné l'existence avant.

C'est ça! Un panel d'émotions encore plus large! Donc plus de variétés dans l'expression! Dans les personnages!
Mais vais-je m'arrêter avant qu'il ne soit trop tard et que cette vague de nouveautés toujours plus fortes m'ait emportée, ne laissant plus qu'une autre, résidu de la première qui se construira sur  ses cendres? Dès lors, elle s'éloignera du feu pour se mettre en sécurité et finira par mourir, inconnue disparaissant sans rien avoir créé. Elle n'y pensera même pas...

16 avril 2008

suite

         Moesta et errabunda*

Dis-moi, ton coeur s'envole-t-il parfois, Agathe,

Loin du noir océan de l'immonde cité,

Vers un autre océan où la splendeur éclate,

Bleu, clair, profond, ainsi que la virginité ?

Dis-moi, ton coeur prfois s'envole-t-il Agathe ?

La mer, la vaste mer, console nos labeurs !

Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse

Qu'accompagne l'immense orgue des vents grondeurs,

De cette fonction sublime de berceuse ?

La mer, la vaste mer, console nos labeurs !

Emporte-moi, wagon ! enlève-moi, frégate !

Loin ! Loin ! ici la boue est faite de nos pleurs !

-Est-il vrai que parfois le triste coeur d'Agathe

Dise: Loin des remords, des crimes, des douleurs,

Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate ?

Comme vous êtes loin, paradis parfumé,

Où sous un clair azur tout n'est qu'amour et joie,

Où tout ce que l'on aime est digne dêtre aimé,

Où dans la volupté pure le coeur se noie !

Comme vous êtes loin, paradis parfumé !

Mais le vert paradis des amours enfantines,

Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets,

Les violons vibrant derrière les collines,

Avec les brocs de vin , le soir, dans les bosquets,

-Mais le vert paradis des amours enfantines,

L'innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,

Est-il déjà plus loin que l'Inde et la Chine ?

Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,

Et l'animer encor d'une voix argentine,

L'innocent paradis plein de plaisirs furtifs ?

  *Triste et vagabonde

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Un tourbillon de pensées
  • un espace où je dis ce qui me passe par la tête:moi,les gens,des photos et des mots.Idées,pensées,sentiments...ou pas...Pourquoi?Je ne sais pas.Peut-être pour arrêter de me cacher derrière ce personnage mutique que certain imaginent.
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